De 1924 à 1925, il apprend le métier d’ébéniste charpentier dans un atelier parisien. La peinture l’intéresse néanmoins, d’autant plus qu’il a eu l’occasion de fréquenter Gleizes, Delaunay, et Gondouin durant son service militaire. De 1930 à 1936, il fréquente quelques surréalistes qui viennent le voir dans son atelier : Fraenkel, Desnos, Larivière, Roux… Il garde cependant ses distances par rapport au mouvement.
Biographie
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1902
Naissance à Paris à la Monnaie où son père, originaire de la Gascogne, est
employé comme chef des travaux et a laissé son nom à une machine qu’il a
inventée, le tour à réduire les médailles.La contrée natale de sa mère en Champagne aura une influence décisive sur le futur mode de vie du peintre et sur la destinée de sa peinture.
Le très fort attachement qu’il éprouve de tous temps pour son « petit Lyré » fait de Marnay-sur-Seine son village natal plus que Paris.
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1910 à 1919
Au lycée Louis le grand, études secondaires dont il conservera toujours le goût des humanités grecque et latine. -
1921 à 1923
Durant son service militaire, par l’intermédiaire de Gleizes et de Robert Delaunay, a l’occasion de connaître et approcher à Cavalaire Emmanuel Gondouin, auquel il doit en partie l’amour et le savoir pour le métier de charpentier et d’ébéniste. -
1924 à 1927
Fait un apprentissage sérieux de charpente et menuiserie dans un atelier parisien, tout en poursuivant sa vocation de peintre. Celleci évitera l’écueil de l’Ecole des BeauxArts grâce à Robert Delaunay qui dit un jour au père de Claude Domec :« S’il entre à l’école des B.A., il n’sera qu’un c.. ».
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1927 à 1929
Lors de la mise à la retraite de son père, il suit ses parents qui s’installent à Marnay. Il remet en état la maison maternelle et se construit un atelier où se réalisera son rêve de peintre. -
1930 à 1936
Conserve des rapports avec certains membres du groupe Surréaliste qui viennent fréquemment le visiter dans son village des bords de la haute Seine :Fraenkel, Robert Desnos, Larivière, Robert Lebel, Gaston Louis Roux, mais demeure en marge du mouvement proprement dit, en raison de son indépendance d’esprit et de son exil volontaire à la campagne.
Pendant toute cette période, Claude Domec fera encore usage de la technique habituelle de la peinture à l’huile. Tableaux où un certain fantasque et merveilleux campagnard se fait jour avec beaucoup de fraîcheur et dans un style personnel déjà très affirmé :
« Le vieux pont de Marnay ».
« Le chemineau ».
« L’innocent du village ».
« La bataille de la Marne ».
« Le premier avril au village ».
« Le calendrier éternel ».Il exécutera, également à l’huile, des cartons de tapisserie pour le Mobilier National et la Municipalité d’Aubusson, grâce à l’entremise de l’architecte Lucien Rollin.
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1937
Mais dès cette année et désormais le medium de sa peinture sera la cire.
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1938
Œuvre marquante qui inspire un poème à Robert Desnos : « Pégase ».
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Février 1939
Participe à une exposition de groupe au musée de Brooklyn (U.S.A.) organisée par Robert Lebel.
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4 août 1939
Part aux U.S.A. pour un voyage de quelques mois, appelé par son beau-frère, le peintre Léon Kroll, afin de collaborer à l’exécution d’une grande fresque pour le Worcester War Memorial (Mass.). Surpris aux EtatsUnis par la déclaration de guerre, il est mobilisé sur place.
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1940
Et les événements de 1940 font qu’il va demeurer Outre-Atlantique pendant toute la durée de la guerre. Pour mettre à l’abri ses peintures durant les hostilités, il les fait entreposer dans un château de Seine-et-Oise. Tout en continuant à peindre, il gagne sa vie en travaillant au Metropolitan Museum of Art de New York, pour la restauration des objets et peintures antiques, particulièrement ceux du département des antiquités Égyptiennes.
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1942
Se marie au mois de juin de cette année.
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1943
André Seligman organise une exposition de ses œuvres à la Koetser Gallery de N.Y. Préface de Robert Lebel. 19 œuvres exposées :
« L’ange blessé ».
« Les colonnes du ciel ».
« Cités »… etc.Naissance de sa première fille.
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Août 1944
Le château où ont été déposées ses peintures d’avant la guerre est incendié par les allemands au moment de leur retraite afin de faire disparaître les archives de la Gestapo. Presque tout l’oeuvre peint de Claude Domec antérieur à 1939 est détruit. -
Fin 1945
Retour au pays natal : Marnay-sur-Seine et Paris. -
1946
Naissance de sa seconde fille.Exposition à la galerie de l’Elysée dirigée par André Metthey. 14 peintures sont présentées :
« Le Bestiaire ».
« Vendanges et mirages ».
« L’orée du Bois Guillot »… etc.
Mais la critique, dans son ensemble, n’a pas saisi la qualité poétique et plastique de cette peinture si personnelle. -
1950
Repart pour les U.S.A. Ce second séjour se prolonge jusqu’en 1950. -
1951
Retour définitif en France, où il retrouve son domicile campagnard. -
1956
Simone Collinet présente une exposition de ses peintures sous le titre générique de « Géogonies ». -
Octobre 1956
Envoi au Salon des Surindépendants d’une peinture trop importante pour être accrochée sur la cimaise, mais qui a le pouvoir de fasciner Pierre Granville par sa beauté unique dans ce Salon. Un seul tableau remarqué, sans avoir été accroché, au milieu de centaines de toiles ! -
1959 à 1963
Poursuit son œuvre picturale en grande partie en Champagne et également dans une mansarde parisienne qui lui tient lieu d’atelier.
Commence en 1962 l’élaboration de ses triptyques ainsi que leur exécution. -
Mai-juin 1964
Une présentation de quatre triptyques et d’œuvres récentes a lieu « Sous les toits de Paris U. -
Novembre 1969
Réalisation d’un ouvrage composé de Poésie d’Hélène Sadoul et d’Homéoméries de Claude Domec tirées en six kaphogravures sous reliure de bois. -
1980
Exposition rétrospective itinérante de 103 œuvres de Claude Domec :
Du 29 mars au 15 juin, Musée des Beaux-Arts de Dijon
De juin à septembre, Maison d’Action Culturelle Thibaud de Champagne, Troyes
4 oct. – 8 nov. : Maison des Arts et Loisirs, Montbéliard
15 nov. – 31 déc. 1980 : Musée des Beaux Arts de Reims
Claude Domec
1902 – 1981
